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Louis de France

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Message par Georges De Roquebrune Ven 7 Fév 2014 - 1:29

Louis Ferdinand de Francedauphin de France (né le 4 septembre 1729 auchâteau de Versailles – mort le 20 décembre 1765 au château de Fontainebleau) est l'aîné des fils du roi Louis XV de France et de Navarre, et de son épouseMarie Leszczyńska
Décédé avant son père, il ne ceignit pas la couronne mais est le père de trois rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
Louis XV, marié à quinze ans à peine en 1725 mais montrant un enthousiasme certain à remplir ses devoirs conjugaux, fut père très tôt. Dès 1726 la reine fut enceinte. La déception fut grande car elle ne mit pas au monde le fils attendu mais des jumelles. Le jeune roi amoureux et galant fit taire les mauvaises langues en affirmant  : "On avait dit que je ne pouvais pas avoir d'enfant et bien j'ai fait coup double".
Peu de mois après la reine se trouva de nouveau enceinte mais donna encore une fois naissance à une fille. Encore une fois, le roi défendit sa femme et affecta de prendre les choses avec bonhomie en demandant à la reine de donner rendez-vous pour l'année prochaine à son medecin-accoucheur mais n'empêcha pas les médisances.
En effet, la reine se retrouva enceinte dès le début de l'année suivante et enfin, son quatrième enfant fut le premier fils du couple royal.
Le dauphin eut dès l'année suivante un frère, Philippe de France, duc d'Anjou qui mourut en 1733 à l'âge de 3 ans, la même année que leur sœur aînée Louise-Marie, 5 ans.
Le dauphin eut également sept sœurs : les deux aînées survivantes Louise-Elisabeth et Henriette-Anne, jumelles nées en 1727, Adélaïde (née en 1732),Victoire (1733), Sophie-Philippine (1734), Thérèse-Félicité (1736, morte à Fontevrault en 1744), Louise-Marie (née en 1737).
Seule l'aînée de ses sœurs (Louise-Élisabeth dite Élisabeth) se maria, les autres restèrent à la cour auprès de leurs mère et frère (les quatre plus jeunes ayant été élevées à l'abbaye de Fontevraud de 1738 à 1748/1750).
Quant à la reine, d'aucuns prétendent l'avoir entendu soupirer : "Eh quoi, toujours couchée, toujours accouchée". Ayant appris qu'un onzième accouchement pouvait lui être fatal mais n'osant en parler au roi, elle lui condamna silencieusement sa porte. Contrarié, le roi afficha alors ouvertement ses maîtresses.
L' éducation du dauphin fut confiée àJean-François Boyer, évêque de Mirepoix, homme vertueux mais de caractère étroit. Il fut un élève très brillant. Ainsi, il avait une excellente connaissance du latin, il connaissait parfaitement l'anglais et excellait dans nombre d'autres disciplines. En revanche, s'il détestait l'activité physique, il devint, comme ses sœurs, un excellent musicien.
Il eut également pour menin le comte du Muy.
Seul fils survivant du couple royal, adulé par sa mère et ses sœurs, il fut un enfant orgueilleux voire tyrannique mais très pieux, désirant ressembler à son grand ancêtre, fondateur de sa lignée, Saint Louis. Très affecté par la séparation officieuse de ses parents, l'adultère du roi et la résignation doloriste de sa mère, il n'eut de cesse de ne pas ressembler à son père, sombrant très tôt dans une dévotion profonde.
Il a 7 ans quand le roi son père fait paraître ouvertement à la cour sa première favorite, la comtesse de Mailly. Madame de Mailly est bientôt supplantée dans le lit du roi par sa sœur, la comtesse de Vintimille laquelle meurt en couches (1741). La sœur des deux précédentes, la marquise de La Tournelle (bientôt titrée duchesse de Châteauroux) lui succède.
Il a 9 ans quand ses quatre plus jeunes sœurs quittent la cour pour l'abbaye de Fontevraud où elles doivent être éduquées à moindre frais. Ne restent à la cour que ses aînées, les jumelles Mesdames Élisabeth et Henriette et sa cadette Madame Adélaïde.
L'année suivante, il représente l'infant Philippe au mariage par procuration de sa sœur Madame Élisabeth, tandis qu'il est lui-même fiancé à l'infante Marie-Thérèse. Ces mariages croisés doivent réconcilier les deux branches Bourbon française et espagnole qui se boudent depuis la rupture des fiançailles de Louis XV, père du Dauphin, avec l'infante Marie-Anne, sœur aînée de Marie-Thérèse et de Philippe (1725).
 
 
 
En 1744, Louis XV tombe malade à Metz. Avant de lui donner l'extrême-onction, l'aumônier de la cour, Mgr de Fitz-James, évêque de Soissons, exige le renvoi de la favorite, ainsi qu'une confession publique. Entretemps, mené par son précepteur, le jeune Louis qui a 14 ans et qui est donc apte à accéder au trône, est venu au chevet de son père ce que le roi, comprenant les manœuvres intrigantes du précepteur, trouve fort mauvais..
L'humiliante confession publique que le roi se doit d'effectuer devant les menins du Dauphin et la population messine fait un très mauvais effet sur l'adolescent
L'année suivante, à l'âge de 15 ans, Louis-Ferdinand épouse le 23 février 1745 au château de Versailles sa cousine, l'infante Marie-Thérèse, deuxième fille de Philippe V. C'est à cette occasion que le roi noue une liaison avec une ravissante bourgeoise, Jeanne Le Normant d'Étiolles, bientôt anoblie par le roi qui la titre marquise de Pompadour, du nom d'une terre limousine en déshérence.
Tandis que la reine accepte la situation avec résignation, les jeunes époux font front commun contre la nouvelle favorite.
Cependant Marie-Thérèse meurt l'année suivante en donnant le jour à une petite fille qui ne vit que deux ans.
Veuf à 17 ans, le dauphin est très affecté par la mort de son épouse (le roi doit littéralement l'arracher du lit mortuaire de la défunte). Nonobstant, la raison d'État l'oblige à assurer la succession du trône de France.
 
Sur les conseils du Maréchal de Saxe, héros de la guerre de Succession d'Autriche et de lamarquise de Pompadour qui souhaite se rapprocher de la famille royale, le roi choisit comme seconde épouse de son fils Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), fille du roi de Pologne.
Le mariage est célébré à Versailles le 9 février 1747.
Après trois années stériles qui lui valent les critiques et les ragots de la cour, la jeune Dauphine donne neuf enfants à la couronne, dont cinq parviendront à l'âge adulte. La vie conjugale est une lourde tâche pour l'adolescent car, toujours attaché à Marie-Thérèse, Louis-Ferdinand ne montre d'abord à la jeune princesse allemande de 16 ans que froideur voire mépris. Mais Marie-Josèphe est une femme d'un esprit supérieur : peu à peu, soutenue par ses belles-sœurs, notamment Madame Henriette et conseillée par son oncle, le maréchal de Saxe, elle apprivoise son mari, modère ses excès de dévotion et de rigueur morale tout en étant elle-même très pieuse. Leur couple sera finalement très uni.
 
 
Son père ne fut jamais proche de lui bien qu'il l'aimât certainement : Louis XV avait une vie privée immorale qui faisait souffrir la reine et qui ne plaisait pas au Dauphin, ce qui éloigna le père et le fils pendant longtemps.
Cependant, c'est à la bataille de Fontenoy, aux côtés de son père et à l'âge de 15 ans que le Dauphin connut le baptême du feu (1745). Il fit preuve de courage voire d'enthousiasme, mais recevant cependant de la bouche même du roi une belle leçon d'humanité propre à édifier le futur monarque : « Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire c'est de l'épargner. »
À partir de l'attentat de Damiens contre le roi (1757), au cours duquel Louis et ses compagnons maîtrisèrent le régicide, il fut invité à participer aux séances du Conseil du Roi, où il se fit remarquer par ses positions cléricales, conseillant la fermeté face aux conservatisme des parlementaires.
C'était en outre un homme fort pieux, chaste, sobre et fidèle à son épouse, ce qui était rare à la cour. Préférant la méditation aux exercices physiques, il ne pratiquait pas la chasse, activité pourtant prisée des princes du sang et de l'aristocratie, et fut le premier Bourbon à devenir obèse (héritage de son grand-père maternel). Son sérieux le faisait passer pour pédant. Il était très proche d'Mgr de Nicolaï, évêque de Verdun et lui remit avant de mourir des écrits confidentiels destinés au futur Louis XVI.
D'aucuns cherchèrent à le diffamer, lui prêtant maîtresses ou excès d'alcool. C'est peut être le cas du Père Anselme.
 
 
Très proche de sa mère qui souffrait des adultères du roi avec une dignité ostentatoire, il était le centre du parti dévot, qui condamnait autant la politique que la vie privée du roi.
Le prince et ses soeurs ne se gênaient pas pour montrer leur mépris à la marquise de Pompadour, qui, elle, soutenait le parti des philosophes. Ses sœurs et lui-même avaient surnommé la favorite Maman Putain[réf. nécessaire].
Si la dauphine Marie-Thérèse s'associa avec ardeur à la hargne des enfants royaux, la dauphine Marie-Josèphe, qui devait son mariage à la marquise mais était aussi une jeune femme intelligente et délicate sut garder une certaine contenance et éviter des tensions au sein de la famille royale.
Le couple delphinal désapprouva l'expulsion des Jésuites en 1764 mais soutenait leur père et beau-père contre les abus des parlements lui conseillant la fermeté.
En 1761, le dauphin perdit son fils aîné, le duc de Bourgogne qui avait 9 ans.
Le petit duc avait fait preuve au cours de sa longue agonie d'un grand courage et d'élévation spirituelle.
Ce décès causa un immense chagrin non seulement parce que cet enfant était l'héritier du trône en second mais aussi parce qu'il était intelligent et raisonnable.
Le dauphin et la dauphine avaient donné pour compagnie au petit mourant son frère cadet le duc de Berry, futur Louis XVI.
À la mort de leur aîné, ce n'est cependant pas sur lui qu'ils reportèrent leur affection mais sur son leur fils suivant, le comte de Provence plus ouvert et plus spirituel, le comte de Provence, futur Louis XVIII.
 
Le dauphin Louis mourut de tuberculose à 36 ans peu avant la Noël 1765 assisté par son ami Mgr de Luynes, archevêque de Sens.
Selon les dernières volontés du prince, sa dépouille fut inhumée à la cathédrale de Sens , tandis que son cœur était porté à Saint-Denis. Sa femme, qui l'avait veillé pendant sa maladie, contracta son mal et le suivit deux ans plus tard dans la tombe.
François de Robespierre, père du futur Conventionnel Maximilien de Robespierre, sembla s’indigner du manque de compassion de l’Ordre des avocats envers la famille royale. Le 3 décembre 1765, il écrivit cette lettre à son confrère et ami Baudelet :
« Tous les cœurs, prenant leur essor vers le ciel font retentir les airs de leurs plaintifs accents ; ils prient, ils conjurent, ils redemandent à grands cris le digne objet de leur amour… Les nôtres sont les seuls dont on n'entend pas les voix ! Je ne sais quoi a retenu jusqu'à présent leurs mouvements secrets… Une seule fois où il s'agit de donner au roi un gage pur, solennel et indispensable de notre attachement pour la famille royale, craindrons-nous par hasard qu'on pût dire que nous nous sommes assemblés ? Avocats, ce titre nous honore : sujets de la France, qualité mille fois plus glorieuse pour nous; ce n'est qu'en remplissant comme le plus glorieux de nos devoirs, d'une manière noble et peu commune, que nous prouverons véritablement la noblesse de notre profession et que nous maintiendrons sous l'asile du trône, la liberté et l'indépendance »
— François de Robespierre.
Le tombeau du couple delphinal fut profané en mars 1794 par les révolutionnaires qui jetèrent le cadavre dans une fosse commune de la ville.
À la Restauration, sur ordre du roi Louis XVIII, fils du dauphin, et grâce à des témoins, on retrouva le corps et on le replaça dans la cathédrale le 8 décembre 1814.
 
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Message par Georges De Roquebrune Ven 7 Fév 2014 - 1:30

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